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27 juin 2011 Pic de l'Oussouet (1873 m)

26 Juin 2011 , Rédigé par Jacky Publié dans #Saison 2011

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Après l'Espagne, nous voici dans l'avant pays des Mounaques (1). Le pic de l'Oussouet (1873 m), bien que modeste et facile d'accès, comparé à ses deux voisins, le pic du Midi de Bigorre (2877 m) et le pic Montaigu (2339 m), offre un magnifique paysage coté Tarbes, Lourdes et on distingue même un peu Pau dans la brume de chaleur. En cette très chaude journée, il ne fallait pas oublier d'augmenter la ration habituelle d'eau pour gravir les 900 m de dénivelées de ce très beau circuit de 11 Km.     

(1) A PROPOS DES MOUNAQUES

Le mot "mounaque" signifie "poupée", il peut désigner le jouet des petites filles. Mais il peut aussi prendre une signification très péjorative dans certaines expressions locales.
Autrefois, à Campan, on se mariait dans le village. C'est à dire, que l'on trouvait son conjoint au sein même du village.
Lorsqu'un homme de la Vallée de Campan se mariait en dehors de la "norme" (par exemple un veuf qui épousait une jeune fille), il était l'objet d'un " charivari ".
Le charivari était une bruyante manifestation de mécontentement social qui frappait ceux que l'on voulait fustiger. A Campan, cette tradition est liée au système d'héritage : l 'aîné des enfants, fille ou garçon, héritait de la totalité des biens des parents : terre, bêtes, maison. Les règles du mariage en tenaient compte : on ne mariait pas un héritier et une héritière. Le souhait de tout cadet était donc de "s'en venir gendre" dans une famille en épousant l'ainée.
Si une héritière envisageait d'épouser un garçon venu d'un autre village, si un veuf ou une veuve se mettait en tête d'épouser un jeune, les habitants du village réclamaient une sorte de tribut compensatoire. Si ce tribut n'était pas acquitté, c'était le charivari. Dans le mois précédant le mariage, chaque soir, tous les jeunes, cloches de vaches autour du cou, venaient faire le tintamarre autour de la maison de la fiancée.
Un couple de poupées de chiffon, les Mounaques, était accroché à sa maison. Elles étaient sensées représenter les défauts des futurs mariés.
Tout cela prenait fin le jour du mariage lorsque les mariés passaient sous le couple de Mounaques et si les jeunes recevaient une somme conséquente pour leur permettre de faire la fête.
Cette coutume de notre culture traditionnelle et populaire a été remise au goût du jour et des Mounaques de taille humaine fabriquées par des personnes bénévoles ornent les rues, les places, les lavoirs, les balcons et les galeries des maisons de Campan pendant les mois d'été.

(Photos Jean-Claude L & Jacky)
http://www.section-montagne-slv-lannemezan.fr/album-1905373.html

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